BEJAIA : chandelles et corniche
Située au coeur de l'espace méditerranéen, elles est une ville d'Algérie qui donna son nom aux petites chandelles (les Bougies) et à partir de laquelle les chiffres arabes ont été popularisés en Europe, renferme de nombreux sites naturels et vestiges historiques, qui témoignent encore aujourd'hui des fastes de sa longue histoire. Son tissu urbain est caractérisé par une continuité ininterrompue d'occupation depuis l'antiquité.
Bejaia est limitée à l'est et au sud-est par les Babors auxquels viennent se souder les Bibans au Sud, la Mer Méditerranée au Nord et les Crêtes du Djurdjura à l'ouest complète les limités géographiques de la Wilaya. Bejaia est caractérisée par la prédominance de Zones montagneuses. Elle se présente comme une masse montagneuse compacte et bosselée, traversée par le couloir formé par la vallée de la Soummam .
Elle s'étendant sur une superficie de 3.261,26 Km², la Wilaya de Bejaia ( Vgayeth ) est limitée point de vue administratif par :La Wilaya de Jijel à l'est, les Wilaya de Bouira et de Tizi-Ouzou à l'ouest et les Wilaya de Sétif et de Bordj Bou Arreridj au sud
Sa zone côtière s'étend de l'embouchure de l' Oued Soummam à celui de l'Oued Agrioun soit une trentaine de Km environ. Cette bande côtière, retardée au niveau des villages de Tichy et d' Aokas , étroite (200 à 2.000 mètres) et principalement composée de terre sablonneuse du fait de la pression maritime proche. Les bassins des Oueds assez larges du fait des crues sont formés de dépôts alluvionnaires d'origine montagneuse.
La vallée de la Soummam enserrée entre l'ensemble Akfadou - Gouraya au Nord et la chaîne des Bibans au sud. La vallée de la Soummam apparaît comme une étroite bande sinueuse de 80 Km de long (à l'intérieur de la Wilaya) sur une largeur maximum de 4 Km à El-Kseur. Les versants particulièrement au sud, sont des pentes relativement douces et donc très développées. Cette zone est décomposée en petites unités pédologiques différentes : le Flys l'emporte à Akbou , le grés est prépondérant à El-Kseur .
Les communes d'Amizour, d'El-Kseur, d'Ouzellaguen, de Timezrit et de Tazmalt possèdent de vastes espaces propres à des cultures riches telles que le maraîchage et l'arboriculture fruitière.
La zone montagneuse est constituée de la chaîne des Bibans Babors et de l'ensemble Akfadou - Gouraya , elle occupe les trois quarts de la superficie totale de la Wilaya et présente des pentes partout supérieures à 25%. Les sols en majorité silicieux sont érodés.
La Wilaya de Vgayeth reçoit en moyenne 670 à 1.000 Mm de pluies par an. Les températures sont adoucies sur le littoral (Hiver doux, été chaud) un peu moins dans la vallée de la Soummam. La zone de montagne voit au contraire des gelées fréquentes. Les vents dominants sont les vents du nord-ouest (vents marins qui s'engouffrent facilement dans la vallée de la Soummam ). Le littoral n'est pas à l'abri du Sirocco
Faisant partie d'une région assez arrosée, la Wilaya de Vgayeth est traversée par plusieurs Oueds, les plus importants sont :l'Oued Soummam, l'Oued Djemâa, l'Oued Agrioun, l'Oued Zitoun, l'Oued Bou-Sellam, l'Oued Amassin
En effet, l'occupation préhistorique de la région de Béjaïa est remarquable par les nombreux sites et gisements Ibéromaurusiens (de - 200.000 à - 10.000 ans) que l'on rencontre, notamment dans les Babors septentrionaux. Sous forme de semis d'industries de plein air ou d'habitats d'abris sous roche, ces gisements ont livré de nombreux restes humains se rapportant à la première nappe d'Homo sapiens d'Afrique du Nord, l'Homme de Mechta-Afalou, des industries, des structures d'habitats et surtout, des manifestations artistiques. La position géographique privilégiée de la région se prêtait à l'installation d'un comptoir phénicien ou punique. De fait, un habitat phénicien serait attesté par une sépulture dont la chronologie demeure cependant à contrôler. Un culte à saturne, fortement marqué par la tradition autochtone y est connu. C'est en 27 - 26 avant J.C que le romain Octave y fonda la colonia Julia Aug²usta Saldensium Septimana Immunis, pour les vétérans de la legio VII Augusta. Au moment de la constitusion de la colonie, cette région n'aurait pas encore appartenu à l'empire, mais elle se serait trouvée à la frontière du royaume de Juba II. Ce n'est qu'en 42 après J.C que fut créée la province de Mauritanie Césarienne. A la suite de la réforme de Dioclétien, le territoire de la ville devint partie intégrante de la Mauritanie Sitifienne. La ville fut siège épiscopal, comme l'atteste la mention d'un évêque Salditanus dans la Notitia episcoprum de 484. Le ravitaillement en eau de la ville était assuré par un aqueduc qui captait la source de Toudja, sur la flanc du massif de Tadrart Aghbalou, à 16,5 Km à l'Ouest de Saldae. Une célébre inscription de lambèse nous renseigne sur les péripéties liées au creusement du canal pour le passage de l'aqueduc.
Selon les thèses traditionnelles, l'aqueduc aurait constitué un exemple d'ouvrage de génie civil, réalisé par la main d'oeuvre militaire. D'après les nouvelles conclusions de J.P laporte (1994), la première intervention, vers 137, se serait limitée à une étude de faisabilité. Les travaux auraient duré de 4 à 6 ans et le rôle de l'armée se serait cantonné à la mise à disposition du chantier d'un technicien de haut niveau (un géomètre spécialisé), en la personne de Nonius Datus. Vers le milieu du XI-ème siècle, la carte politique du Maghreb est bouleversée
. Le royaume berbère des Hammadites, en conflit avec les Almoravides à l'Ouest et avec les zirides a l'Est, transfert sa capitale de la Qal`a vers Bgayet. L'antique Saldae inaugure ainsi son rôle historique et deviendra d'une des villes les plus prospères du Maghreb. En 1136, elle repoussa une expédition de la flotte gênoise, mais fût prise par les almohades en 1152. Elle redevint une place commerciale, scientifique et culturelle prospère sous les Hafsides (XIII-ème - XV-ème siècle). Cette période médiévale représente l'âge d'or de la ville, notamment grâce à l'impulsion du prince Hammadite al-Nasir. Tour à tour capitale d'un état indépendant, puis chef lieu de province d'un empire, la configuration de la population (qui selon le voyageur léon l'africain s'éleva à plusieurs dizaines de milliers d'habitants) était très significative. Cette population était constituée en majorité de Kabyles et d'andalous. Il y avait aussi une importante communauté espagnole (al-Jama`a al-Andalusiya) cohérente et dirigée par un Cheikh.
Enfin il y avait un fort groupement de juifs, ainsi qu'une colonie chrétienne. La présence de cette dernière est attestée par la fameuse letre du pape Grégoire VII au souverain al-Nasir en 1076. Selon Mas latrie qui a publié ce document d'archive, « jamais pontife romain n'a aussi affectueusement marqué sa sympathie à un prince musulman ». Par la suite, les relations officielles et commerciales avec les républiques chrétiennes de Gênes, Pise, Venise, Marseille, Catalogne et enfin Majorque sont caractérisées par la signature de traités de commerce, de paix, traités sur les biens des naufragés.
L'importance de ce commerce est illustrée par la présence dans la ville de Founduks et de consultats de ces républiques chrétiennes : Achat de marchandises Maghrébines et Sahariennes, de produit de l'artisanat local, notamment les « petites chandelles » de Bougie. En effet, selon le géographe al-Idrissi : « Les marchands de cette ville sont en relation avec ceux de l'Afrique occidentale ainsi qu'avec ceux du Sahara et de l'Orient ». « Les vaisseaux qui naviguent vers elle » passaient par l'arceau de Bab al-Bahr (la porte de la mer) et faisaient réparer leurs avariees sur les chantiers de Dar es Senaa. Le rôle joué par Bougie dans la transmission du savoir au Moyen âge est confirmé par les séjours plus ou moins longs de personnalités scientifiques et littéraires prestigieuses, versées dans tous les domaines de la connaissance : le métaphisicien Andalou Ibn Arabi, le mathématicien italien leonardo Fibonacci, le philosophe catalan Raymond Lulle, l'historien « Tunisien » Ibn Khaldun, le Poète sicilien Ibn Hamdis,.Il en est de même pour les personnalités religieuses (Sidi-Bou-Medienne, Sidi Bou Sa`id, ath-Tha`aliby,..) et les voyageurs (al-Idrissi, Ibn Battuta, Léon l'africain,......).
Rappelons enfin que le Mahdi Almohade Ibn Tumert y déploya son activité réformatrice, notamment par sa prédication en langue berbère. Cest à Mellala, un petit village près de la ville qu'il rencontra le célèbre Abd al-Moumen (qui lui succédera à la tête de l'empire almohade) et lui enseigna sa doctrine unitaire. Le milieu du XIV-ème siècle, fût marqué par la recrudescence de la (course ». Selon Ibn Khaldoun, les Bougiotes ne tardèrent pas à se signaler parmi les corsaires les plus redoutés des marins chrétiens. Voulant établir des comptoirs de type colonial sur la côte Algérienne, l'Espagne envoya Pedro Navaro pour s'emparer de la place en 1510. Les fortifications seront renforcées, mais la ville est saccagée et en particulier les palais Hammadites, qui subsistaient encore, seront détruits. Attaqués en 1513 par Aroudj, les Espagnols résistèrent et se maintiennent dans la place jusqu'en 1555. Continuellement bloquée par les autochtones, la garnison espagnole ne peut résister longtemps, magré la visite de l'empereur Charles Quint en 1541. C'est Salah Rais qui mettra le siège à la ville et obligera le gouverneur Espagno Don Alphonson de Peralta à capituler.
Avec les Turcs, Béjaïa perdit son statut de capitale, même si elle continua encore à jouer son rôle de chantier de construction navale. L'occupation française de la ville commença en 1833. Béjaïa et sa région opposèrent une résistance farouche et plusieurs événements historiques prouvent qu'elles ne cessèrent jamais d'être un foyer d'insurrection. Ainsi, Feraud, interprète de l'armée française,,nous raconte les exploits d'une véritable figure de légende, l'insaisissable Bou Baghla. Il y eu également la révolution de 1871, lorsque le vénérable Cheikh Aheddad proclama le Jihad, répondant ainsi à l'appel d'El-Mokrani.
Il y eu aussi les évènements de Mai 1945, avec les massacres de Kherrata. Enfin, après le déclenchement de la lutte armée en Novembre 1954, il y eu à Ifri (près d'Ighzer Amokrane) le fameux congrès de la Soummam, qui constituera un tournant et dont les textes inspirent encore aujourd'hui la destinée de notre pays. SOURCE: Actes du colloque International Béjaïa et sa région à travers les âges, Editions Ass. GEHIMAB, Béjaïa, Novembre 1997.
Le mot bougie n'est apparu dans la langue française qu'au XIVe siècle, tiré de Bugaya (Bougie), une ville d'Algérie qui fournissait une grande quantité de cire pour la fabrication des chandelles. La bougie comme telle fut développée au milieu du XIXe siècle, et se distingue de la chandelle à cause de sa matière première, et par l'utilisation de mèches de coton tressé. Le tressage permet à la mèche de se courber et de se consumer : inutile alors de la moucher. La misérable chandelle disparaît alors, et la cire perd de son intérêt.
Elle est limitée à l'est et au sud-est par les Babors auxquels viennent se souder les Bibans au Sud, la Mer Méditerranée au Nord et les Crêtes du Djurdjura à l'ouest complète les limités géographiques de la Wilaya. Bejaia est caractérisée par la prédominance de Zones montagneuses. Elle se présente comme une masse montagneuse compacte et bosselée, traversée par le couloir formé par la vallée de la Soummam .
Elle s'étendant sur une superficie de 3.261,26 Km², la Wilaya de Bejaia ( Vgayeth ) est limitée point de vue administratif .
Sa zone côtière s'étend de l'embouchure de l' Oued Soummam à celui de l'Oued Agrioun soit une trentaine de Km environ. Cette bande côtière, retardée au niveau des villages de Tichy et d' Aokas , étroite (200 à 2.000 mètres) et principalement composée de terre sablonneuse du fait de la pression maritime proche. Les bassins des Oueds assez larges du fait des crues sont formés de dépôts alluvionnaires d'origine montagneuse.
La vallée de la Soummam enserrée entre l'ensemble Akfadou - Gouraya au Nord et la chaîne des Bibans au sud. La vallée de la Soummam apparaît comme une étroite bande sinueuse de 80 Km de long (à l'intérieur de la Wilaya) sur une largeur maximum de 4 Km à El-Kseur. Les versants particulièrement au sud, sont des pentes relativement douces et donc très développées. Cette zone est décomposée en petites unités pédologiques différentes : le Flys l'emporte à Akbou , le grés est prépondérant à El-Kseur .
Les communes d'Amizour, d'El-Kseur, d'Ouzellaguen, de Timezrit et de Tazmalt possèdent de vastes espaces propres à des cultures riches telles que le maraîchage et l'arboriculture fruitière.
La zone montagneuse est constituée de la chaîne des Bibans Babors et de l'ensemble Akfadou - Gouraya , elle occupe les trois quarts de la superficie totale de la Wilaya et présente des pentes partout supérieures à 25%. Les sols en majorité silicieux sont érodés.
La Wilaya de Vgayeth reçoit en moyenne 670 à 1.000 Mm de pluies par an. Les températures sont adoucies sur le littoral (Hiver doux, été chaud) un peu moins dans la vallée de la Soummam. La zone de montagne voit au contraire des gelées fréquentes. Les vents dominants sont les vents du nord-ouest (vents marins qui s'engouffrent facilement dans la vallée de la Soummam ). Le littoral n'est pas à l'abri du Sirocco .
Faisant partie d'une région assez arrosée, la Wilaya de Vgayeth est traversée par plusieurs Oueds, les plus importants sont :l'Oued Soummam, l'Oued Djemâa, l'Oued Agrioun, l'Oued Zitoun, l'Oued Bou-Sellam, l'Oued