Orangina : né en Algérie
Orangina est né à Boufarik, au coeur de la Mitidja, en Algérie Orangina dérive de Naranjina, un soda espagnol élaboré par un certain docteur Trigo, à base de concentré d'orange et surmonté, en guise de bouchon, d'une petite fiole contenant une lampée d'huile du fruit.
Un "truc" qui n'échappe pas au flair aiguisé de Léon Béton, natif de Boufarik, préoccupé de promouvoir l'orange du cru. En 1936, il rachète Naranjina, ajoute au mélange d'origine de l'eau sucrée puis gazéifiée et invente Orangina.
Il n'y a jamais eu d'usine à Boufarik. On ne fabriquait que le concentré d'orange rue Duquesne ensuite le soda était fabriqué à partir du concentré à Blida par les Ets Marin et à Alger par les Ets Montserrat (Mon vin sera Montserrat...que tous les vieux pieds noirs connaissent).
La première bouteille de verre granulé sort en 1951. Avec son parasol formé d'un zeste d'orange, la célèbre affiche de Villemot la fait entrer dans l'imaginaire collectif. La guerre d'Algérie contraint Jean-Claude, le fils de Léon, à s'installer à Marseille, où il fonde, en 1956, la société Rhône-orangina.
Vingt-huit ans plus tard, Pernod-Ricard s'en empare, et la propulse sur le marché mondial. Et Orangina n'a jamais été vendu à Coca Cola, depuis le 1/11/02 c'est une filiale de Schweppes...